28 Juin 2022
Vous vous demandez sûrement de quoi je parle. Il y a 1 semaine, j'ai fait la douce expérience de l'appel en fin de troisième. Ne sachant pas ce qu’elle veut faire de son avenir professionnel, ma fille ne veut pas aller en filière Bac Pro (en effet pour avoir été prof dans cette section, je sais par expérience que l’on apprend un métier), elle veut absolument aller en seconde générale ou technologique. Mais voilà, ce n'est pas du goût de ses professeurs. Ce qui vaut à un refus d'orientation de leur part ainsi que du proviseur adjoint.
Voilà comment ça se déroule :
Tout le monde est en retard, il faut prendre son mal en patience puis c’est à notre tour de passer. Quelle frayeur pour un enfant de troisième et même pour moi qui ai animé des conseils de discipline, une dizaine de personnes nous reçoivent et nous invitent à nous asseoir. La première personne invitée à parler est le professeur principal qui expose dans les grandes lignes comment s’est déroulée l’année de l’enfant, puis ensuite la psychologue scolaire et c’est au tour de l’enfant d’expliquer pourquoi il ne veut pas de ce que ses enseignants lui proposent et enfin le parent présent.
Après échange de point de vue et tour de questions, on nous invite à prendre congé et on nous explique que nous aurons la réponse de l’appel, le lendemain au collège.
Alors pourquoi nous faire déplacer pour cet acte très protocolaire, alors qu’au final, ils ont déjà pris leur décision avant même d’avoir pu entendre l’enfant. Dans notre cas, ils ont relevé qu’elle avait des notes moyennes, mais ils se sont surtout basés sur son manque d’autonomie et son manque d’organisation, donc pas de passage en seconde générale.
Pourquoi en tant qu’ancienne prof, j’affirme ces propos ? Tout simplement parce que l’on tire les élèves vers le bas plutôt que de les tirer vers le haut. On ne regarde que ce qui ne va pas chez l’élève plutôt que de lui dire que ce sera très dur et qu’il faudra s’accrocher l’année d’après. Non, ils préfèrent faire ressentir à l’enfant que de toute manière il a beau exposé sa défense, ça ne sert à rien, car de toute manière, ils ont déjà statué sur son sort.
J’ai très mal perçu cette commission d’appel, j’ai trouvé injuste la manière dont ça s’est déroulé. Autre chose à noter, l’élève d’avant, qui était d’un autre établissement, a vu son appel accepté parce que le proviseur n’avait pas envoyé tous les bulletins aux membres de la commission donc vice de procédure à l’avantage de l’élève.
Enfin bon, je ne vais pas vous relever tous les points qui ne vont pas dans ce système mais en tout cas, je suis vraiment heureuse de ne plus participer à cette mascarade.